dimanche 20 novembre 2011

LA GRANDE MURAILLE D'AMÉRIQUE

Rebbecca MacKinnon, de la New America Foundation et fondatrice de Global Voices Online, y rapporte qu’un projet de loi à l’étude aux États-Unis permettrait au procureur général de créer une liste noire de sites devant être bloqués. Vous avez bien lu. Une liste noire de sites interdits.

Cette liste noire serait transmise aux fournisseurs de services Internet, aux moteurs de recherche, aux fournisseurs de paiement et aux réseaux de publicité pour les contraindre à ne diffuser ni l’adresse Web du site ni son contenu.

Je vais l’écrire autrement.

Une autorité centrale pourrait décider de bloquer des sites Web et d’empêcher les internautes d’y accéder en forçant les intermédiaires (fournisseurs d’accès Internet, moteur de recherche, etc.) à ne pas afficher les pages en question.

J’insiste pour le dire plus directement encore, afin de dissiper tout doute.

Si un Américain voulait accéder à un site et que ce site se trouvait sur la fameuse liste noire, il ne le pourrait tout simplement pas si cette loi était adoptée.

Cette liste noire serait élaborée de façon discrétionnaire, sans qu’aucune cour ait au préalable statué sur son contenu. Arbitrairement, quoi.

Donc. Je reprends (je veux être sûr de ne perdre personne en cours de route).

Une autorité centrale pourrait censurer arbitrairement des sites Web pour empêcher la population d’accéder à ce qu’elle considère comme des contenus subversifs.

Toute ressemblance avec le parti unique chinois et sa grande muraille pare-feu informatique ne serait que pure coïncidence. Car ce n’est pas de censure politique dont on parle aux États-Unis, seulement de protection des droits d’auteur.
Martin Lessard - Triplex/Radio-Canada

Une vidéo qui dénonce ce projet de loi:

ODEUR MYSTÉRIEUSE QUI REND MALADE

Fin octobre, début novembre, un peu partout aux USA, une odeur assez puissante dont l'origine demeure inconnue, a rendu la population malade (étourdissements, vomissements, maux de tête, goût de chimique dans la bouche...). Entre 60 et 100 personnes ont dû être hospitalisées.

CYBER ATTAQUE D'UNE USINE DE POMPAGE D'EAU

Springfield, Illinois,
Des hackers russes auraient saboté l'usine de pompage d'eau de Springfield, Illinois. Ils auraient volé des accès au réseau informatique de l'usine, de la main d'un développeur de logiciels industriels, et cyber-attaqué l'usine en démarrant une pompe à distance jusqu'à ce qu'elle soit brûlée.

L'article ne dit pas qui revendique l'attaque. Ça peut être n'importe qui, et pas nécessairement des russes.
slash gear

La vidéo qui suit montre à quoi peut ressembler une pompe qui brûle. Ici c'est une génératrice qui brûle lors d'une simulation d'une cyber attaque, effectuée par Homeland Security:

DE L'OCCUPATION À LA SAISIE

Tout près du site d'Occupy London, des manifestants se sont rendu à une succursale désaffectée de la banque suisse UBS pour faire ce qu'ils appellent la "saisie" des lieux ("repossession" en anglais). Ils ont renommé la banque, la "banque des idées".

Kish, un occupant, dit ceci :
"Le système financier criminel qui a permis aux banques et autres corporations de voler les richesses du monde est en train de s'effondrer et la "Banque des idées" est là pour éduquer, informer et créer une plateforme pour discuter des solutions et passer à l'action car nous ne voulons plus attendre que les vendus de politiciens changent leur façon de voir les choses."
Guardian / Infowars

DISCRÉDITER LE MOUVEMENT OCCUPY WALL STREET

MSNBC a mis la main sur un document de la firme de lobbying CLGC, écrit pour la American Bankers Association, dans lequel elle propose un plan de 850 000$ pour discréditer le mouvement Occupy Wall Street et ses leaders en faisant des recherches sur leur passé pour y trouver des erreurs de parcours qui leur donneraient un côté un peu moins reluisant. Ils y proposent aussi de faire peur aux politiciens qui appuient le mouvement dès le début de leur sortie publique. Ils veulent ainsi montrer l'exemple aux autres politiciens qu'il y a des répercussions sérieuses à se positionner contre les banques. Ils nomment même plusieurs politiciens à cibler.

C'est seulement "un" document. Imaginez le nombre d'études, de propositions et d'argent qui circulent sur le sujet dans l'arrière boutique des banquiers.

Le document de CLGC en PDF :
CLGC Proposal
Article et vidéo de MSCBC

Le document en images (cliquer pour agrandir):